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Pourquoi on voit la Lune en journée ?

Pour répondre à cette question, revenons sur la notion de journée. La journée, c’est quand il fait clair et s’il fait clair, c’est parce que les rayons du Soleil nous éclairent. De l’autre côté de la Terre, au même moment, aucun rayon de Soleil (ils ne peuvent traverser la Terre) et donc c’est la nuit. En permanence, il y a une moitié de planète éclairée et une moitié qui reste dans l’ombre.

La Lune, elle, tourne autour de la Terre donc parfois elle se trouve à l’opposé du Soleil (et est donc bien visible pour les Terriens plongés dans la nuit), parfois elle se trouve du même côté que celui-ci (et est donc visible des Terriens en pleine journée).

Il y a cependant une chose importante à ajouter : sa forme. En effet, ce que l’on observe, c’est la partie éclairée de la Lune. Si la Lune se trouve dans la direction opposée au Soleil, toute la partie tournée vers les Terriens est bien éclairée : on voit un joli disque, c’est la pleine Lune.

C’est un peu comme pour lire un livre : avec une lampe au-dessus de son épaule, les pages sont bien éclairées et la lecture est facile. Par contre, si la Lune se trouve quasiment dans la même direction que le Soleil, non seulement le Soleil nous aveugle mais en plus on n’a accès qu’à la partie non éclairée de la Lune : impossible de voir quoi que ce soit (c’est alors la nouvelle Lune) ! Pour les directions intermédiaires entre ces deux extrêmes, on verra juste une fraction de disque, entre un fin croissant (juste avant ou après la nouvelle Lune) et un disque presque complet (juste avant ou après la pleine Lune), en passant par les demi-lunes (premier et dernier quartiers, pile entre nouvelle Lune et pleine Lune).

Tu peux donc voir la Lune en journée (si le ciel est dégagé), mais pas de n’importe quelle forme à n’importe quelle heure. Par exemple, le dernier quartier sera visible le matin, le premier quartier l’après-midi…

Cet article a été publié par The Conversation France – Licence Creative Commons. Auteur(e.s) : Yaël Nazé, Astronome FNRS à l’Institut d’astrophysique et de géophysique, Université de Liège