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Peut-on voyager dans le temps ?

Ce serait génial ! Dans les livres et les films, nos personnages préférés peuvent utiliser des objets magiques pour voyager dans le temps. Malheureusement, ce n’est pas si facile dans la vie réelle.

Tout d’abord, il existe deux types de « voyage dans le temps » : retourner dans le passé ou voyager vers le futur.

Voyager dans le passé

D’après ce que l’on sait, il est impossible de remonter le temps. Il est même difficile d’imaginer que l’on puisse envoyer des informations dans le passé, car cela changerait des choses qui se sont déjà produites, ça semble donc impossible.

Imaginons qu’un jour, en escaladant un arbre, tu es tombée et tu t’es cassé le bras. Si tu pouvais retourner dans le passé pour te dire de ne pas grimper, tu ne te casserais pas le bras. Mais alors, tu n’aurais plus de raison de voyager dans le temps. Et finalement, ton bras, s’est-il cassé ou non ?

Si le fait d’y penser te fait mal à la tête, tu n’es pas la seule.

Le voyage dans le temps est une idée déroutante pour la plupart des gens. C’est parce que lorsque nous pensons au temps, nous le considérons comme une ligne droite, avec des événements qui se produisent les uns après les autres.

Si nous pouvions remonter le temps et changer quelque chose qui s’est passé, nous changerions alors l’ordre de cette ligne. Cela reviendrait à enfreindre une règle appelée « causalité ».

La causalité est la règle selon laquelle une « cause » (tes actions, par exemple) se produit avant un « effet » (le résultat de tes actions). Dans notre exemple de l’arbre, la cause est la chute, et l’effet est de te casser le bras.

La causalité est l’une des règles inviolables de l’univers. La briser aurait des conséquences désastreuses pour l’univers et pour nous tous. Les experts pensent que parce que l’univers suit cette règle, il doit être impossible de voyager dans le passé, sinon la règle serait constamment brisée.

Voyager vers l’avenir

S’il est impossible d’aller dans le passé, pouvons-nous avancer dans le temps vers l’avenir ?

Techniquement, nous avançons déjà dans le temps, car le temps passe. Chaque seconde nous fait voyager une seconde dans le futur. Mais cela arrive à tout le monde, donc ce n’est pas vraiment un voyage dans le temps, n’est-ce pas ?

En fait, deux personnes peuvent ressentir le temps à des rythmes différents. Le temps passe différemment pour quelqu’un qui se déplace rapidement, par rapport à quelqu’un qui reste immobile. C’est une idée très compliquée appelée « dilatation du temps ».

Une personne qui prend l’avion de Paris à New York sentira le temps passe plus vite que quelqu’un qui l’attend à l’aéroport sans bouger. Mais la différence est trop faible pour qu’on la ressente.

Il faudrait se déplacer beaucoup, beaucoup plus vite qu’un avion avant de commencer à remarquer une dilatation du temps. Même si on faisait le tour du monde en avion, le temps ne serait différent que d’un milliardième de seconde de celui d’une personne restée dans sa maison.

À quelle vitesse pouvons-nous aller ?

Si tout est une question de vitesse, la réponse doit être d’aller plus vite, n’est-ce pas ? Si on pouvait aller assez vite pendant assez longtemps, des centaines d’années humaines pourraient s’écouler au cours de votre voyage, ce qui nous donnerait l’impression de voyager dans le futur !

Malheureusement, une vitesse suffisamment rapide pour cela serait proche de la vitesse de la lumière, qui est la vitesse la plus rapide existante. La lumière se déplace à environ un milliard de kilomètres à l’heure – c’est très, très rapide.

La sonde solaire Parker de la NASA, un vaisseau spatial envoyé vers le soleil en août 2018, est l’objet le plus rapide fabriqué par l’homme. Mais si rapide soit-elle, la lumière est environ 1 000 fois plus rapide !

Tout cela signifie que si les humains veulent visiter l’avenir, nous avons un long, long chemin à parcourir.

Cet article a été publié par The Conversation France – Licence Creative Commons. Auteur(e.s) : Lucy Strang, Candidat Doctorant, Université de Melbourne & Jacqueline Bondell, Coordinateur de l’éducation et de la sensibilisation du public, Université de technologie de Swinburne