Le lendemain matin, Pénélope entre dans la grand-salle. Derrière elle viennent des serviteurs, portant le grand arc d’Ulysse, un carquois plein de flèches, et les douze haches qu’elle veut utiliser dans l’épreuve.
« Écoutez-moi. Voici le grand arc d’Ulysse. Je quitterai cette maison avec celui pourra le tendre et faire passer une flèche à travers les trous de ces douze haches. »
Télémaque parle alors : « Pour prouver que je suis un homme, je vais essayer de bander cet arc ».
Il se lève, creuse une tranchée, y place toutes les haches en ligne droite, puis il essaie l’arc. Mais il ne peut mettre la corde en place.
« Ah ! dit Télémaque, voyons si vous pourrez tendre cet arc. »
Léodès s’avance le premier. Ses mains délicates ne peuvent même pas courber l’arc, et il retourne à sa place.
« Cet arc viendra à bout d’un plus fort que moi ! dit-il. »
« Sottise, dit Antinoos. Tout cela parce que toi, tu es incapable de tendre cet arc ! Nous chaufferons cet arc et le graisserons, et ce jeu sera fini. »
Les hommes essayent de tendre l’arc, mais aucun ne peut le faire plier.
Entre temps, Ulysse dit à Eumée : « C’est moi, Ulysse, qui suis de retour. Vous pouvez voir cette cicatrice que m’a faite un coup de défense de sanglier qui vous prouve que c’est bien moi. Si vous voulez m’aider, attendez que je demande à essayer l’arc. Les prétendants le refuseront certainement. Alors toi, Eumée, tu me le donneras. »
Le loyal serviteur fond en larmes et se jette au cou d’Ulysse.
Crédits :
Merci à Emilie pour son adaptation de l’Odyssée à retrouver sur mimiclass.fr
Merci à Céline Delacroix pour ses magnifiques illustrations