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Mao Zedong

Mao Zedong (ou Mao-Tsé-toung en français), couramment appelé Mao, est un personnage politique chinois — révolutionnaire, théoricien, guérilléro et homme d’État — qui a profondément marqué l’histoire de son pays pendant près de la moitié du xxe siècle. Vu qu’en Chine, le nom de famille précède le prénom, Mao est en fait son nom de famille.

Mao Zedong à la conquête du pouvoir

Fils de paysans aisés, il est né à Shaoshan, dans la province du Hunan, le 26 décembre 1893, et est décédé à Pékin le 9 septembre 1976.

Mao fonde en 1921, le parti communiste chinois. Quand en 1926-27, le Guomindang fait massacrer les communistes des villes, Mao se réfugie dans le Hunan où il tente vainement de soulever les paysans. En 1931, il fait adopter par le parti communiste l’idée que la paysannerie est le moteur de la révolution. En 1931, il devient le président de la république soviétique installée dans le Jiangxi et le Hunan, mais il ne contrôle pas la direction du parti communiste. C’est pendant la Longue marche (1935) qu’il devient le chef des communistes chinois.

Portrait de Mao Zedong

En 1937, pour lutter contre l’invasion japonaise de la Chine, Mao s’allie avec les nationalistes du Guomindang. Pendant la guerre contre les Japonais, les communistes étendent leur implantation dans les campagnes chinoises. Le parti a près de 1,3 million d’adhérents en 1945 et l’Armée rouge communiste dispose de près de 900 000 hommes. En 1947, la guerre civile reprend en Chine entre les nationalistes et les communistes. Ces derniers triomphent et le 1er octobre 1949, à Pékin, Mao Zedong proclame la fondation de la République populaire chinoise, dont il fut le président jusqu’en 1959 et a continué d’en être l’un des plus hauts dirigeants jusqu’à sa mort.

Mao Zedong, dirigeant de la république populaire de Chine

Bien que se proclamant admirateur du chef de l’URSS Staline, Mao Zedong développe des idées en contradiction avec la théorie stalinienne. Pour Mao la priorité doit être donnée aux transformations culturelles qui sont capables par la force de la volonté des masses populaires de venir à bout des problèmes économiques. Pour lui, le développement du socialisme provoque des conflits internes au pays et dans le parti ; mais il faut solliciter l’intervention des masses dans le conflit afin de le résoudre.

La statue de Mao à Shenyang.

Pour lutter contre la bureaucratie naissante, Mao lance en 1952, la campagne des Cent fleurs, mais les critiques du régime sont telles que les communistes doivent interdire la contestation. Dans le « Grand bond en avant » qu’il lance en 1956, Mao espère que la mobilisation à grande échelle du travail des Chinois remplacera le capital financier, qui fait défaut, pour développer l’économie. Mais les résultats sont extrêmement décevants.

Les communistes gestionnaires critiquent Mao. Pour reprendre le pouvoir, il lance en 1966, la Révolution culturelle. En donnant carte blanche aux jeunes Gardes rouges communistes ceux-ci peuvent attaquer les cadres du parti communiste aux idées jugées conservatrices. Deux chefs communistes sont alors éliminés (Liu Shaoqi, pourtant président de la république, meurt emprisonné). L’armée chinoise a été pendant la révolution culturelle le soutien principal de Mao. Son chef est Lin Biao, désigné dès 1969, comme successeur de Mao. Lin Biao meurt en 1971 dans l’accident de l’avion à bord duquel il s’enfuyait après la découverte d’un complot pour prendre le pouvoir. Pendant les années suivantes, le pouvoir est contrôlé par Jiang Qing (l’épouse de Mao) et par trois autres membres importants du parti communiste (ils sont surnommés la « Bande des Quatre ».

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