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[Interview] Marion Tible – Physiopathologie

Docteur en physiopathologie et biologie cellulaire à l’INSERM -Neurocentre Magendie, Université de Bordeaux

Quel est votre métier ?

Je suis chercheuse et enseignante à l’université de Bordeaux. Je travaille sur les maladies neurodégénératives, ces maladies dans lesquelles les neurones meurent et où notre cerveau fonctionne moins bien, comme la maladie d’Alzheimer.

A quoi ressemble votre journée de travail ?

C’est très varié ! Je peux avoir des journées où je travaille sur mon ordinateur, pour utiliser les résultats de nos recherches ou écrire des articles, des journées où je vais enseigner à la faculté et des journées d’expérimentation, où je vais travailler « à la paillasse », c’est-à-dire que je vais utiliser différentes techniques pour mieux comprendre la maladie que j’étudie. Ça peut être de la chirurgie, de l’imagerie – comme quand on va chez le médecin pour faire une radio – des analyses où nous suivons le comportement de petits animaux dans des labyrinthes, ou encore des études sur du sang ou des tissus biologiques.

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans ce métier ?

Le fait que je participe à l’amélioration de la santé humaine. Notre métier, c’est avant tout de trouver des solutions pour les maladies qu’on ne peut pas encore soigner, et c’est fascinant. J’aime aussi travailler avec mes élèves et partager la connaissance, c’est aussi comme ça qu’on améliore notre société.

Depuis quand aimez-vous la science ?

Depuis toujours. Déjà toute petite, j’observais les animaux et la nature avec beaucoup de curiosité et j’essayais de tout comprendre.

Quel est votre plus beau souvenir scientifique ?

Très bonne question… je ne pense pas que ce soit un souvenir en particulier, je n’ai jamais eu de révélation du type Eureka ! Un chercheur travaille avec patience, rigueur et minutie, et c’est la somme de tous ces éléments qui forme un souvenir agréable, une sensation d’avoir bien fait son travail et d’avoir apporté sa pierre à l’édifice.

Quel conseil donneriez-vous à des élèves qui veulent devenir scientifiques ?

Il faut avoir plein de qualités, la curiosité, la persévérance, l’ingéniosité, l’intelligence… mais ce n’est pas tout. Pour être chercheur, il faut aller à l’université et étudier, souvent longtemps (8 ou 9 ans). Il faut donc avoir envie de travailler, être sérieux à l’école et découvrir des nouvelles choses tout le temps, que ce soit dans les musées, dans la nature ou même à la maison. Entretenez votre curiosité et libérez vos idées !