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Hannibal – Niveau 2

Né à Carthage, en Tunisie, en -247, Hannibal appartient à l’une des plus puissantes familles de la cité : son père Hamilcar Barca, farouche ennemi de Rome, a commandé l’armée carthaginoise en Sicile pendant la Première Guerre punique ; il a dû signer la paix avec les Romains après la défaite de sa flotte aux îles Égades . Alors qu’il relançait une expédition en Espagne, Hamilcar mourut au combat. Son fils Hannibal, nommé général en chef à vingt-cinq ans, reprend alors la lutte contre l’ennemi détesté.

À la fin du printemps, Hannibal lance une expédition depuis la « nouvelle Carthage » (Carthagène en Espagne) pour aller défier l’ennemi romain sur son territoire. À marche forcée, avec 102 000 hommes et 37 éléphants, il traverse les Pyrénées, le sud de la Gaule, le Rhône et franchit les Alpes en novembre : l’un des exploits les plus célèbres de l’histoire. Cependant, l’hiver est rude pour les Africains : Hannibal perd beaucoup d’hommes et tous ses éléphants, sauf un. À la suite d’une grave maladie, il devient aveugle de l’œil droit.

Hannibal traversant les Alpes

Arrivé en Italie, Hannibal écrase en quelques mois les légions romaines lors de quatre batailles au cours desquelles il fait preuve d’un génie militaire exceptionnel. À Rome, la nouvelle répand la terreur, mais Hannibal temporise et prend ses quartiers d’hiver à Capoue pour accorder du repos à ses troupes. Il attend des renforts d’Afrique que les autorités de Carthage rechignent à lui envoyer et espère trouver de nouvelles alliances avant de prendre la capitale de ses adversaires.

Accusé de s’être endormi « dans les délices de Capoue », le chef carthaginois n’exploite pas sa victoire : il occupe pendant plus de dix ans le sud de l’Italie, sans chercher à entrer dans Rome.

Obligé de signer le traité de paix avec Rome, Hannibal se heurte aux intérêts de la noblesse qui l’accuse d’avoir trahi son pays. Il choisit alors de s’exiler auprès du roi Prusias en Asie Mineure (en Turquie aujourd’hui). Celui-ci finit par le livrer aux Romains : pour échapper à ses ennemis, Hannibal préfère se donner la mort en avalant du poison qu’il gardait dans une bague.

« Plein d’audace pour affronter le danger, Hannibal était aussi plein de prudence au milieu du danger même. Aucune fatigue n’épuisait son corps, ne brisait son âme. Même endurance au froid et au chaud. Nourriture et boisson selon le besoin, non par plaisir. Pour veiller ou pour dormir, aucune différence entre le jour et la nuit. Du repos seulement quand les affaires étaient réglées. »


Tite-Live, Histoire romaine, Livre XXI